[RP] Les aventures de Chipsie

[HRP]J'me lance dans le RP, en espèrant que vous apprécierez mon histoire. J'adopte le langage RP, d'où les balises HRP. /!\ Merci de poster vos commentaires sur le sujet prévu à cet effet /!\ Bonne lecture.[/HRP]

- Aller, fait honneur à ton Dieu et viens jouer, tu nous fais le coup à chaque fois !
- Non, c'est non. Je n'ai pas envie, et si vous ne l'auriez pas remarqué, je travaille.
- Tu me donnes honte d'être un écaflip.

Chaque jour, c'était la même chose. Des habitués de la taverne à moitié iver me lançait ce type de remarques. Qui suis-je ? Chipsie, 20 ans, fidèle d'Ecaflip et serveuse dans cette taverne.

- Chipsie, ta journée est finie, voici ta paye !

La remarque du patron de la taverne coupa les joueurs dans leur élan de critique.

- Merci. Bonne fin de soirée à vous. A demain, monsieur. lui fis-je poliment.
- Repose toi bien ! me lança-t-il alors que je franchissais la porte.

L'air frais, enfin. Oh, pas que je n'aime pas mon travail, il est bien payé, et mon patron est un bon dirigeant. C'est un homme bien, toujours habillé dans des habits nobles, qui a su grimper dans l'échelle sociale. Il parle très peu de sa vie, je sais juste qu'il a un fils et que sa femme est décédée. Je suis un peu comme sa fille pour lui, il me voit plus que son propre enfant. Je franchis la porte de la taverne assez tôt dans la matinée pour en ressortir lorsque le soleil se couchait. Il préférait que cela en soit ainsi pour éviter les mauvaises intentions des ivrognes du soir.

La brise venait caresser mes poils gris, et faisait flotter mes petits cheveux roux. J'aime les moments de ce genre, je me sens en harmonie avec la nature. Je ferme les yeux, pour en profiter, avant d'entendre 5 minutes après un grondemet sourd. Un orage se rapproche. Il vaudrait mieux que je me dépêche de rentrer, comme tout Ecaflip, je n'aime pas être mouillée. Je vois mon reflet dans les différents bassins, ça me donne l'impression de ne pas être seule. En chemin je croise quelques pêcheurs rangeant leur matériel, l'orage n'est vraiment pas clément à Sufokia.

Après quelques minutes à courrir, j'arrive enfin devant ma maison. Un grand bâtiment de pierre, coloré en marron. Je regarde quelques instants les fresques sur les murs, et pousse enfin la porte. Juste à temps pour ne pas se faire tremper par l'averse.

- Ah te voilà alors cette journée ?
- Comme les autres.. Je commence à en avoir plus qu'assez de ces critiques.

Je vis encore chez ma mère... enfin, ma mère adoptive. Je n'ai connu que très... trop peu mes parents. Celle que j'appelle aujourd'hui maman ne peut pas avoir d'enfant. Ce fut une bénédiction pour elle de me recueillir. Je suis certaine qu'elle souffre de ne pas pouvoir donner la vie. Mais son peuple est habitué à la souffrance. Ma mère est sacrieuse, et si comme ces congénères elle a appris à vivre avec la douleur ce n'est pas mon cas. Elle déteste me savoir triste.

- Viens dans mes bras, murmura-t-elle.

Ses boucles blondes faisait contraste avec ma chevelure et mon pelage. Elle passa un long moment à essayer de me consoler, mais cela devient de plus en plus difficile.

- Je vais aller me coucher, ça ira mieux demain, lui dis-je doucement.
- Comme tu veux. Que la nuit efface tes tourments.

Le lendemain, un joli soleil était présent pour mon réveil, rien à voir avec la météo de la veille. J'ai bien réfléchi pendant la nuit, et j'ai pris ma décision. Je me dois de l'annoncer à ma mère.

[HRP]Un mois plus tard.. j'exagères pour les délais de suite ? P'têtre ouais, mais chaud d'écrire ces derniers temps. (Autre chose à faire quoi.)[/HRP]

Je descends les marches, une à une, lentement. Comment ma mère réagirait à mon annonce ? Et puis, étais-je vraiment sûre de moi ? Peu à peu je sens ma confiance du réveil se transformer en doute. Mais pourquoi cet escalier est si long tout d'un coup ? Plus vite descendue, plus vite annoncé, moins de temps pour douter. Il ne fait pas que je me décourage maintenant, j'ai mis trop longtemps à réfléchir pour renoncer, au moins une fois dit je ne pourrais plus retourner en arrière. Enfin la fin de ces escaliers. Je vois ma mère manger tranquillement, je décide donc de retarder mon annonce à après son repas, en même temps, je prends le mien.

- Maman, je dois te dire quelque chose.
- Bien, je t'écoute ma fille.

Le moment si attendu, qui me fait si peur est enfin venu.

- J'ai réfléchi pendant la nuit. Je crois qu'il est temps que je parte à l'aventure. Toi même tu le sais, je suis en quête de moi-même. Il faut que j'apprenne mon histoire, que je sache ce qu'il s'est passé alors que je n'étais encore toute petite, et pour cette raison, je dois partir à la recherche de mes parents.

Je remarque un léger sourire triste sur son visage. Redoutait-elle aussi ce cruel instant ? Ou alors est-ce parce que je n'en ai pas dis assez et que je lui ai fait de la peine ? Je m'empresse d'ajouter :

- Cependant, même si je les retrouve, ce sera toujours toi, ma mère.

Son expression ne s'efface toujours pas. C'est donc la peine de voir la fille qu'elle a élevé partir à l'aventure. Et sûrement est elle inquiète, le périple que je m'apprête à faire n'est pas une mince affaire, les doutes que j'ai eu, et que j'ai encore le confirme également. Ma mère rompt le silence qui s'était installé :

- Et si jamais tu apprends qu'ils sont morts, que feras-tu ?

Je suis surprise par la question. Je n'avais pas vraiment pensé à cette situation. Après quelques secondes de réflexion, je finis par répondre :

- Mon aventure ne se transformera point en quête de vengeance. Je veux juste connaître mon passé, ne plus hésiter à jouer aux jeux de hasard, ne plus me faire rabaisser par les autres. Si mes parents sont morts, alors je trouverais quelqu'un d'autre apte à me renseigner. Sache que de toute façon, ayant réussi ma quête ou non, je reviendrais ici. Je t'en fais la promesse.

Ma mère a l'air satisfaite de ma réponse. Un soulagement intérieur se fait sentir dans mon esprit.

- Alors va mon enfant, et prend Jack avec toi.

Jack, je ne l'ai pas encore présenté, c'est le petit chacha blanc de la maison. C'est le seul familier que nous possèdons. Enfin non, nous en possèdons deux, mais j'y viendrais après. Il y a quelques temps, alors que je faisais ma journée tranquillement à la taverne, j'avais entendu des rumeurs à propos de maltraitance envers un chacha blanc. Il ne s'agissait pas de Jack, mais de sa dulcinée. Ayant une sainte horreur des mauvaises conduites envers les familiers, j'en avais parlé à ma mère. Le propriétaire de la compagne de Jack a fini avec une flèche venant de l'arc de ma mère en plein coeur et Jack nous avait alors suivies à la maison, nous résignant à le recueillir lui et son amour, que nous avons appelé Neige, ne pouvant nous résoudre à les séparer. Mais il n'y a guère longtemps, la fille d'une amie archère de ma mère avait besoin d'un compagnon de route, nous lui avons alors confié Neige. Le souvenir de ma rencontre avec ces deux chachas me fait sourire.

- Merci pour tout maman, et à bientôt.

Les paroles laissent peu à peu place aux larmes de la séparation. Ma mère me serre une dernière fois dans ses bras avant que je parte, puis me confie Jack. Au moins, je ne serais pas seule dans mon aventure, tout comme cette archère à qui nous avons confié Neige. J'aimerais savoir où elle en est dans sa quête en y pensant. Alors que j'ouvre la porte vers l'aventure, la voix de ma mère m'interpelle une dernière fois :

- Je ne peux quand même pas te laisser partir sans informations. Rends toi chez ton employeur, annonce lui ton départ, et demande lui l'épée que je lui ai confié. Prends ces dagues et cette carte aussi. N'ai pas peur de n'avoir jamais manié d'arme, les écaflips ont un talent naturel pour se battre avec les armes que j'ai cité. Une dernière chose, Angel travaillait auparavant pour ta famillemais sous un autre nom. Il pourra sûrement te donner quelques informations sur ta première destination. Bonne chance.

Bizarre de changer de nom pour travailler. Mais soit, j'avais là ma première piste. Je remercie ma mère et me met en chemin. La brise souffle comme pour m'accompagner, Jack marche fièrement à mes côtés. Ma grande aventure commence.