Les Protecteurs des Dofus
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Blauze
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Blauze


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MessageSujet: [FIC]Electromage   [FIC]Electromage I_icon_minitimeMer 11 Juil - 0:35

L'humanité n'oubliera jamais le 21 Décembre 2012. Cette date est désormais gravée dans l'histoire en tant que le jour de l'amorce. Ce fut la première fois qu'un politicien confessa au monde entier que l'humanité avait échoué. Que depuis des siècles, l'homme avait semé des erreurs tout au long de son chemin, sans jamais penser à regarder derrière lui pour constater de l'état des plantations. Il envisagea l'impensable : Un retour en arrière dans l'évolution. Un pas à reculons, vers le moyen-âge, époque qui convient parfaitement à nos pulsions animales. Lorsqu'elle fut proposée, l'idée avait de quoi contenter tout le monde : Les jeunes jouaient aux aventures, ils allaient désormais en vivre. Chacun allait être utile, ou plutôt allait devoir l'être pour assurer sa survie. Quant au fossé entre pauvres et riches... Les billets de banque n'allaient plus constituer un bouclier aussi efficace pour les nantis.

Ce fut un pari fou et risqué, mais nécessaire pour la survie de notre espèce. Et le peuple l'avait compris. trois mois plus tard, Ils avaient voté pour la destruction complète, par les moyens les moins nocifs possible, du monde tel qu'il était connu à l'époque. Un à un, les immeubles se sont effondrés, la technologie s'est éteinte et pour ne pas regretter l'importante décision, toute personne de plus de 45 ans a été éliminée. Pendant vingt ans, tout individu atteignant cet âge devait mourir. Une autre façon d'assurer notre sécurité. Le temps de trouver un moyen de maîtriser la technologie d'avant-retour. Car oui, le monde évolué continue d'exister de nos jours.
Cinq bases souterraines, à la localisation secrète, abritent une centaine de scientifiques chacune. Une fois ceux-ci et leur matériel sécurisés... L'âge du feu et du sang put reprendre. Les jeunes chefs politiques des pays existants à cette période furent déclarés rois, mais la plupart de ceux-ci furent très vite massacrés par la foule de prétendants. Pendant une longue année, le chaos s'est instauré, alors que les hommes de science travaillaient discrètement. De politiciens, le souverains sont passés hommes de guerre. Les conquêtes et croisades avaient repris, Et l'être humain se faisait une joie de tuer ses semblables plutôt que de tuer la terre. D'innombrables épées et armures furent forgées, La plupart témoignant de la fantaisie provenant d'un monde technologique de plus en plus oublié. La guerre était au centre de tous les esprits... même de ceux cachés sous terre, œuvrant pour le futur, dans la peur qu'un guerrier explore les souterrains de sa seigneurie d'un peu trop près.
Parmi ceux-ci se trouvaient de magnifiques cerveaux, désormais capables de s'intéresser sans retenue aux domaines les plus interdits, pourvu qu'ils puissent aider l'humanité un jour ou l'autre. Disposant du meilleur matériel jamais créé sur terre, leur mission possédait d'innombrables visages : Conquête spatiale, clonage ou immortalité, pour ne citer que les principaux. La seule règle en place était très claire : Il fallait l'accord de la majorité des scientifiques de sa base pour initier la phase de tests et analyses. Malheureusement, un certain savant avait choisi de l'enfreindre...


L'EXIL DU MAGE

-Accès autorisé, dit une petite voix robotisée sortant du mur jouxtant la porte d'entrée au laboratoire 484. Bienvenue dans votre appartement, monsieur Bareddon. Veuillez penser à remplir votre journal quotidien, s'il vous plaît.
-Café, Répondit celui à qui la voix s'était adressé. dosage maximum de sucre et lait.
-Très bien. Passez un bon séjour dans vos locaux, monsieur. Terminé.
C'était l'un des plus jeunes scientifiques du Laboratoire Missionnaire Européen. L'un des plus brillants aussi, étonnamment. Il n'avait jamais connu que cette vie, ici, à l'intérieur d'une cellule-laboratoire : Ses parents avaient été enfermés sous terre avant même de s'être rencontrés. Ses parents d'ailleurs, il ne les avait jamais connus. Steed Bareddon était le fruit d'une erreur, et cette situation lui allait très bien comme ça. Lorsque sa génitrice s'était rendue compte qu'elle portait un enfant, elle avait voulu s'en débarrasser mais le superviseur de l'établissement, très strict à propos des règles en vigueur, lui avait interdit. Les enfants sont une denrée rare lorsque 122 hommes et 28 femmes seulement sont rassemblés dans un endroit fermé, Et l'on ne pouvait se permettre d'en gaspiller un. Elle avait alors invoqué la loi du Mentorat, qui permettait à l'enfant de vivre sous la tutelle du scientifique en chef, tout en ne laissant aucun droit aux parents biologiques. Ceux-ci ont aussi demandé à ce que l'enfant ne connaisse jamais l'identité de ses vrais parents et bien que réticent, le superviseur à accepté. Leur dernière et seule véritable tâche en tant que parents était de trouver au bébé un prénom et un nom de famille. Le père décida de le nommer Bareddon, du nom d'un héros de bande dessinée dont il était féru étant gamin. Steed fut choisi par la mère, parce qu'elle aimait la façon dont le nom se prononçait. Le superviseur éleva alors seul l'enfant né sous X, des fois aidé d'un cuistot ou d'un mécanicien lorsqu'il devait s'occuper personnellement de projets plus importants.
L'enfant n'avait jamais cherché à connaître les responsables de son existence. Il n'était pas là pour cela en ce monde, se disait-il. Il était né pour concevoir et imaginer, et il effectuait ce travail à merveille. Mais à choisir, il aurait préféré une vie en haut plutôt qu'en bas. Une vie d'aventures, comme celui dont il portait le prénom. De ce qu'il pouvait voir depuis sa fenêtre-fibre - Un conduit menant à une vue de la surface, dont la matière imitait à perfection la terre pour éviter tout soupçon de la part d'un soldat un peu trop curieux - La vie était magnifique au-dessus. Le gris foncé de la fumée et des cendres résultant des flammes en colère de la guerre contrastait avec les parois toujours plus blanches et lumineuses de son laboratoire. Bien sûr, il était en sécurité dans son abri moderne, mais il l'était trop. Il était dans l'âme un homme d'action. Il n'avait pas la carrure musclée et les cheveux longs des barbares - Il était blond court aux yeux verts, d'une sveltesse assez singulière pour être notée et d'une taille moyenne - Mais aussi bon qu'il fut dans son domaine, il s'ennuyait horriblement. Tellement qu'il menait, en secret, des projets pour "s'occuper" à la manière des guerriers de la surface.
Il s'était déjà fait prendre par son mentor il y à quelques années, à confectionner des drones en armure pour s'entrainer au combat à l'épée. celui-ci avait fait détruire le robot illico, et avait promis que "des mesures seront à prendre" si la situation se renouvelait. Mais la vie en haut avait quelque chose de pétillant pour le vieil homme aussi, et une fois que les gardes de sécurité l'accompagnant s'en retournèrent à leur patrouille, il ne put s'empêcher de lui dire tout bas : "Bien joué, c'était une merveille. Nous ne pouvons hélas pas tolérer cette démonstration de force dans nos locaux, mais.. vis la vie que tu veux vivre, petit. Vis-la en cachette. En tant que superviseur je devrai détruite tout trace d'hostilité que j'aperçois, mais en tant qu'homme de science las du calme ici-bas... je ne peux qu'admirer ton travail."

Ces mots ont redoublé la motivation du jeune Steed. Jour après jour, en plus de ses travaux "règlementaires" sur l'immortalité, il s'efforça de créer des accessoires de combat, plus discrets, plus puissants, et plus personnels jour après jour. Après des années de travail dans l'ombre, il s'était mis à enfreindre de plus en plus la seule règle existant dans le laboratoire. Il s'aventurait dans des projets que personne auprès de lui n'aurait approuvé, Et ça lui était égal.
Après avoir bu son café, Steed s'approcha de l'écran du journal, pour y entrer les données du jour.

-Steed Bareddon, commença le scientifique, résident du LME Numéro 154, Scientifique de la section Immortalité, entrée du 19 septembre 2038. Ecoutez... Je ne me sens pas très bien aujourd'hui. Cette saleté de migraine m'empêche d'avoir les idées claires. Je vais user de mon droit de non-rapport hebdomadaire aujourd'hui, j'espère que vous m'en pardonnerez. Terminé.
-Rapport accepté, monsieur, répondit la voix robotisée. Souhaitez-vous effectuer une nouvelle opération ?
-Nouveau rapport, protégé par mot de passe.
-Très bien. Veuillez commencer à parler.
-Projet Electromagie, entrée du 19 septembre 2038. Les recherches vont aboutir d'un jour à l'autre maintenant. Je dois porter un gant pour cacher ma main depuis une semaine, mais les puces marchent de mieux en mieux. La puce placée à l'intérieur de mon pouce... est une pure merveille. Elle fait office de déclencheur pour les quatre autres doigts, chose qui me manquait dans la conception du projet initial mais qui est maintenant indispensable pour une magie de qualité. Les autres puces forment un geyser au contact de mon pouce. Je n'ai pas encore décidé de mon élément de choix, mais pour le moment, elles forment une sorte de fumée blanchâtre qui curieusement, goûte la vanille. Je n'expliquerait pas comme il se fait que je connaisse le goût de ce gaz. Je continue toujours mes projets concernant l'isolation du feu dans les puces index et majeur, et je manque toujours cruellement d'un objet catalyseur qui récoltera l'énergie des puces pour créer une arme. Je pense avoir trouvé la solution avec un bâton en verre de fenêtre-fibre, mais les deux tests tentées hier et avant-hier ne se sont malheureusement pas montrés concluants. Je fais réessayer les deux opérations dans cinq minutes. Pause.
-Journal enregistré et mis en pause. Pour reprendre, dites "Reprise". Terminé.

Bareddon s'empressa alors de trouver son bâton - en fait, un tuyau de verre-fibre légèrement modifié qui n'avait jamais servi à l'élaboration d'une fenêtre - et ses plans pour fabriquer une puce de feu, qui fonctionnait pourtant attachée sur un mannequin. Équipé de lunettes offrant la fonction de microscope, il saisit un drôle d'appareil ressemblant à un ancien tournevis, en beaucoup plus fin, et ne mis à piquer dans son doigt au niveau du carré noir implanté dans sa peau. L'épiderme de ses cinq phalanges droites avait viré au vert bouteille, signe que les puces avaient un quelconque agissement sur son corps. Il ne savait pas encore lequel exactement, mais c'était aussi à ça que servaient les tests. Après de multiples poinçonnements, il décida qu'il était temps de s'arrêter et de procéder aux tests.

-Reprise, dit-il à l'appareil qui se remit en route directement après réception de ce mot. Je m'apprête maintenant à démarrer la puce index grâce au déclencheur de la puce pouce. Si tout se passe comme je le souhaite, un geyser de feu devrait se montrer. Sa taille devrait avoisiner les dix centimètres, et parcourir le bâton dans toute sa longueur. Test dans trois, deux un...
D'un geste vif, il pressa les deux puces l'une contre l'autre, comme pour claquer des doigts. Et là... Le miracle. Le feu se propageait ! Il était d'une couleur étrangement blanche, mais il était présent, et là était l'essentiel. Et plus réconfortant encore - Il brûlait les feuilles de papier dès le contact avec celles-ci.
-C'est magnifique, déclara Steed au journal. Tout fonctionne ! Je viens de prendre le bâton dans ma main, et l'on croirait que je détiens la torche olympique presque telle qu'elle est décrite dans les li...
-Attention, coupa la voix, brèche du périmètre de votre cellule immédiate. Impossible de verrouiller votre cellule.
-Quoi !?
Qui pouvait le déranger maintenant? Il manquait de temps pour cacher tout son travail, il était fait. Il allait se faire prendre alors même que son œuvre venait d'être finalement accomplie. La porte s'ouvrait alors qu'il venait de lancer le bâton sous son lit. Au moins, il ne croupira pas auprès des gardes pour détention d'un objet volé.
-Mon garçon... l'heure est venue d'arrêter ton délit.
C'était le superviseur. Aussi vieux qu'il soit, il avait forcément dû voir la flamme jaillir une dernière fois du doigt de Bareddon. Mais quelque chose clochait, il avait l'air de tout savoir. La présence de pas moins de quatre gardes le réconfortait dans cette hypothèse.
-Nous t'avons observé, tu t'en doutes sûrement. Et tout d'abord : Félicitations. Maintenant, accompagne-nous. Tu as enfreint la règle ultime de ce laboratoire, tu dois subir la sentence appropriée.
-Mais... Pourquoi? Comment? Vous m'aviez dit...
-...Que je devais détruire toute trace d'hostilité si j'en voyais. Et je n'ai cessé de faire attention à ton journal protégé, depuis sa création jusqu'à l'accomplissement de ton objectif, aujourd'hui. Un problème fait malgré tout surface : La technologie hostile est implantée dans ton corps.
-Vous voulez dire que... Vous allez me détruire, moi ?
-C'est ce que tout le monde voudrait dans un tel cas. Mais je ne puis m'y résoudre, tu es un élément bien trop important sur cette terre pour être abattu tel un criminel. Un seul compromis est possible. Tu dois partir.
-...P-Partir? Vous me laisseriez à la surface ? Sans défense ?
-Tu m'en vois désolé, mais c'est la seule solution. Je t'ai élevé et cette décision me fait beaucoup de peine, même si je reste impassible devant toi. Mais... tu savais. N'est-ce pas ? Tu le voulais, et tu vas maintenant atteindre ton véritable objectif. Je suis sur que tu réalises maintenant qu'au fond de toi, c'est ce que tu as toujours souhaité. tu voulais être un héros, un artiste du combat. Si tu agis de la bonne manière... peut-être que pour ces guerriers au-dessus de nos têtes te considéreront comme tel, peut-être même plus. Alors... Nous t'emmènerons devant la porte. Tu ne peux pas rester ici plus longtemps. Moi, John Blauz, Chef scientifique du LME, applique la sentence devant témoins appropriés : Je te bannis, Steed Bareddon. Va et tente de devenir leur dieu, si cela te chante. Ton avenir ne dépend que de toi.

HRP : J'avais plus ou moins cette idée de scénario depuis quelques semaine, je me suis finalement décidé à l'écrire. Qu'en pensez-vous? Critiquez Electromage ici ! https://les-protecteurs.probb.fr/t525-critique-des-fictions-non-rp
PS : je suis crevé après avoir écrit ces lignes, je n'ai pas beaucoup relu et corrigé, surtout à la fin.
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